L'histoire politique récente de la République de Guinée a été marquée par l'avènement au pouvoir de l'armée prises après les décès du premier et du deuxième président de la République, respectivement en 1984 et en 2008.
Ces prix de pouvoir de l'armée guinéenne, par voie non démocratique et anticonstitutionnelle, ont toujours été légitimées par une adhésion massive d'un peuple sans espoir et traumatisé par le régime du défunt Président. A travers des scènes de mensonges populaires qui accompagnent ces prises de pouvoir, les guinéens rejettent le système qui les appauvrissent et expriment leur soif de liberté et de changement.
En l'absence des institutions fortes, légitimes et légales, la communauté internationale se confond à la réalité et finit par accompagner la dynamique en cours pour un retour à l'ordre normal.
Cet espoir de changement qu'a nourri la population civile vire vite au désenchantement, car les nouveaux occupants du palais, plongés dans les privilèges du pouvoir, vont tenter de s'accrocher au pouvoir et font recours pour le besoin au système rejeté par le peuple .
Tirant les leçons de cette situation d'un perpétuel retour à la case de départ, les forces vives de la nation, accompagnées par le Groupe de Contact international, sont parvenues en 2010 à doter la Guinée d'une Constitution à l'intérieur de laquelle les modes d'adhésion et de transmission du pouvoir ont été encadrés pour éviter un pouvoir à vie et un retour de l'armée au palais.
Alpha Condé, premier bénéficiaire de ces avancées démocratiques, a contre toute attente l'effort de tous et l'intérêt général de la nation guinéenne pour mettre en avant son intérêt personnel entinant la constitution de 2010 dans le seul mais de pouvoir se maintenir au à vie.
Ainsi, s'achemine-t-on encore vers le retour de l'armée au pouvoir ?
Alpha Condé, par ses discours et actes, est en train d'œuvrer pour un retour de l'armée au pouvoir. Depuis les premières heures de son accession au pouvoir, Alpha Condé a toujours cherché à soumettre les Présidents des institutions et, à défaut, à les virer. Ce fut le cas de kelefa Sall qui a été éjecté de la cour constitutionnelle dans des conditions que nul n'a oublié. Aujourd'hui il prive les présidents des institutions, soupçonnés d'ambition présidentielle ou de volonté d'indépendance, de leur budget de fonctionnement. Il va jusqu'à susciter et encourager contre eux des contestations internes et d'une mauvaise gestion pour donner des motifs de soumission ou de révélation.Car il ne peut accepter la séparation des pouvoirs et l'indépendance des institutions qui sont les fondements de l'État de droit.
Ensuite, dans sa quête aveuglée du pouvoir à vie, Alpha Condé prive la Guinée, très malheureusement, d'un parlement légitime et légal.
En fin, à chacune de ses rencontres avec les forces armées, le dictateur Alpha Condé déclare : « Il n'y a jamais eu de coups d'État en Guinée. Conté a pris le pouvoir après la mort du président Ahmed Sékou Touré. L'armée à pris le pouvoir après la mort du président Conté ».
En faisant ces déclarations avec insistance à l'adresse des forces armées, Alpha Condé est-il en train de leur dire de ne pas précipiter et d'attendre sa mort pour prendre le pouvoir comme elles ont fait avec ses prédécesseurs ? Dans tous les cas, notre pays est déjà dans une situation anticonstitutionnelle depuis le coup d'état civil perpétré par le dictateur guinéen et ses complices. De son vivant ou à sa mort, notre pays est déjà plongé dans une crise sociopolitique sans précédent. Ibrahima DIALLO Responsable des Opérations du FNDC Coordinateur de Tournons La Page en Guinée notre pays est déjà plongé dans une crise sociopolitique sans précédent.
Ibrahima DIALLO
Responsable des Opérations du FNDC
Coordinateur de Tournons La Page en Guinée